Pour quelle raison, en 2021, durant plusieurs mois, j’ai cherché à refaire de la photographie en double exposition? Je me suis penchée sur la question et j’y vois plusieurs raisons.
D’une part, le fait que, quand j’étais à l’école de photo, nous ne travaillions qu’en photographie argentique. Et pour réaliser une image en double exposition, il fallait faire en sorte de ne pas rembobiner entre deux expositions. C’était un jeu très aléatoire, mais dont le résultat était parfois magique. Retrouver ce sentiment, cette attente de résultat m’attirait une fois encore.
D’autre part, à ce moment de ma vie et avec l’arrivée du Covid, j’étais partagée, divisée, la tête ici et le cœur ailleurs. C’est sans doute pour m’évader deux fois plutôt qu’une.
Bien sûr ces images sont créées lors de la prise de vue et pas à l’ordinateur. Je parle de la double exposition, car le traitement couleur lui est réalisé en post-production.
Je vous partage mes réflexions faites au fur et à mesure des prises de vue, comme un cheminement vers un ailleurs que je sentais arriver.
[TOUT EN DOUCEUR]
La douceur de l’été se fait attendre.
Alors pourquoi ne pas en profiter pour s’évader. Laisser son esprit vagabonder. Là au moins personne ne pourra vous l’interdire.
[VIDE]
Ce n’est pas faute de le vouloir, d’essayer, de l’envisager, de le préparer. Toutes les intentions sont là, mais le coeur n’y est pas ou plus. Combien sommes-nous dans le cas depuis ce temps? Nombreux pour différentes raisons. Créer est un acte de coeur. Il faut que le cerveau soit connecté à support, au moyen d’expression. Et là la coupure est rude. Combien de temps cela va-t-il prendre pour réinstaller une joie de vivre? Y arriverons-nous ? Il y a plus de vide que de papable.
[PLUS LOIN]
C’est certain, un jour … un jour quoi finalement?
Un jour après l’autre,
Un jour peut être,
Un jour, j’irai la bas,
Un jour ou l’autre,
De jour en jour,
Au jour d’aujourd’hui,
Du jour au lendemain,
[ECARTELÉE]
Entre ce que je ressens et ce que je ne veux pas voir…
[NATURE VRAIE]
Méritons-nous cette nature ? Seule la nature est capable de m’apaiser. Chaque détail est important et peut nous rendre heureux. L’ombre n’est pas forcément nuit. Mais, être en pleine lumière n’est pas forcément étincelant. Parfois je préfère les demis teintes. Elles respectent tout une gamme de variations. Il y a une forme de respect ou de solidarité. Mais au final c’est quand le tableau est complet que l’on comprendra l’unité, l’union, les liens entre les choses.
[ENTRE CIEL ET TERRE]
Une envie irrésistible de s’évader, la tête dans les nuages mais les pieds sur terre
